Pâquerette

A travers les jardins de brumes, sous la lumière blanche du soleil, j'ai entendu une jolie mélodie, chantée dans un style qui me plaisait. Alors je me suis approchée. Et je t'ai vue, petite sirène, une étrangère calmant ma douleur avec ses doigts, noyant ma vie avec sa voix, me tuant doucement avec ses chansons. Et je me suis sentie bien, apaisée par son aura, transportée par sa voix.

Mais que m'arrive-t-il ? Que puis-je faire? Ce rêve prendra-t-il fin ? La première fois que tu m'as effleurée, je me suis noyée dans des eaux sacrées, maudite par l'amour que je ressentais. J'ai su que j'avais cueilli la plus belle des fleurs, une petite pâquerette, toute blanche, toute pure, avec un coeur d'or. Loués soient les mystères de l'amour, la vie est magnifique et tu m'en as donné les clefs. Resteras-tu près de moi jusqu'à mon dernier souffle?

Maintenant je te connais, je marche avec toi, dans un rêve. Et je sais que les visions sont rarement ce qu'elles sont vraiment, mais je peux t'entendre, et je t'entends, comme si tu étais tout près de moi. Il était un rêve, où nous étions ensemble pour toujours, valsant dans une eau étoilée, au coeur d'une ville de lumières et de musiques.

Je ne t'en veux pas d'être ce que tu es, de ne pas être avec moi. La destruction de ce rêve ne m'as pas blessée. Je continue à t'aimer, tout doucement, sans m'acharner. Ca ne m'était jamais arrivé. C'est bien plus agréable que l'amour fou. Je préfère la douceur de nos petits câlins qui pour toi ne sont qu'amicaux, mais que je chérie plus que tout au monde, la tendresse de mes bisous sur tes adorables petites fossettes. Et l'envol de mon esprit que tu chantes, petite pâquerette à voix de sirène.