Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

21 Janvier 2018

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee est un livre mi autobiographique, mi fiction qui retrace l'enfance de Jean Louise, alias Scout. L'histoire est en réalité basée sur le souvenir de ce qui a conduit son frère à avoir le bras cassé. Et en partant de ce rien, elle raconte une histoire complète, mêlant mystères, enquête, comédie et tragédie.

Dans ce livre, on retrouve en effet de multiples valeurs évoquées, comme la culture, les capacités individuelles, l'éducation des enfants - dont on retrouve une critique lorsque l'école empêche Scout de lire et lorsque sa tante lui apprend les manières des dames-. On retrouve donc entre autre la question de l'enfant tiraillé entre la culture légitime de l'époque et celle de son père, mais aussi la question raciale, des inégalités sociales et de la justice.

Il a dû faire un carnage lors de sa sortie parce qu'il introduit en douceur de rudes critiques de la société qui, entre le moment où l'intrigue se passe et au moment de sa sortie, n'a pas vraiment changé. Les inégalités sociales au sein de la ville sont montrées à travers la façon de parler et de se présenter, et cela montre aussi l'importance de l'apparence. Le livre explique indirectement les procédures et les méthodes de chacun lors d'un procès, et comme tout est expliqué d'un point de vue d'enfant, ça reste assez clair (d'ailleurs le plaidoyer du père est juste incroyable, d'une justesse absolue). Et l'injustice raciale est juste aberrante. On retrouve aussi la question des relations frère-soeur avec ses hauts et ses bats. C'est un roman où rien n'est idéalisé et qui finit pourtant par dire que les gens sont gentils (et que tout serait une question de point de vue?).

De plus, le titre est choisi avec soin et signifie: ne tue pas ce qui fait plaisir aux gens, ce qui ne les embête pas. Laisse les vivre en paix